DUOS
MIA ZABELKA (Mia Zabelka, Alain Joule, Tracy Lisk)
CD digisleeve 4 pagine
Mia Zabelka _ violino _ voce _ composizioni
Alain Joule _ violoncello con estensione percussiva _ composizione
Tracy Lisk _ batteria _ piatto _ composizione
Registrazioni in duo di Mia Zabelka (Austria) con Alain Joule (Montreal, Québec, Canada) e Tracy Lisk (Philadelphia, Pennsylvania, USA). La traccia 1 è stata registrata dal vivo da Mia Zabelka e Alain Joule al Klanghaus Untergreith / Sankt Johann i.S. (AT) e Espace AJ / Montreal (CA), maggio 2023. La traccia 2 è stata registrata dal vivo da Mia Zabelka e Tracy Lisk al Klanghaus Untergreith / Sankt Johann i.S. (AT) e Dauphin Street Studio / Philadelphia (USA), maggio 2023. Tutti i brani sono stati mixati e masterizzati da Lasse Marhaug.
Per maggiori informazioni:
https://www.miazabelka.com
https://en.wikipedia.org/wiki/Mia_Zabelka
http://www.alainjoule.com
https://tracylisk.bandcamp.com
"(...) Ho già spiegato in passato come la violinista Mia Zabelka occupi un posto di rilievo nell’ambito della musica contemporanea, uno spazio che sta tra composizione, improvvisazione, sound art e musica sperimentale. In termini di visuali sulla musica, mezzi impiegati per comporre o improvvisare, nonché per metodi utilizzati per ottenere informazioni nuove sul violino, Zabelka può già vantare un curriculum di musica e iniziative che sono solo a lei ascrivibili.
Nel campo dell’improvvisazione Zabelka presenta un inconsueto modello sonico che ruota intorno ad una libertà codificata in un principio, ossia ricavare un automatismo, un flusso continuo nel quale riconoscere i semi di un’attualità dei tempi, di un modo scomposto e ‘antipatico’ del comporre. I duetti con Alain Joule da una parte e con Tracy Lisk dall’altra, sono dei drivers potenti di pluralità concettuali anche se a prima vista si svolgono in una veste che richiama la più classica delle convenzioni improvvisative: con Joule al violoncello Zabelka ha impiantato i semi di una paradossale tesi della ‘telepoetry’, improvvisazioni libere in grado di collegare semanticamente la poesia alla musica, vertigini poetico-musicali che si confondono nell’esibizione dando vita a quel flusso di cui si accennava prima; in quanto ascoltiamo nel CD per Setola grazie ad una performance di 27 minuti denominata The Poetics of Sharing, si capisce che gli stili qui si mettono al servizio degli intenti speculativi così come fanno le tecniche estensive (Joule suona irregolarissimo, anche tra corpo dello strumento e tastiera e ogni tanto rigurgita il lato poetico, mentre Zabelka usa dei rafforzativi espressivi durante la fitta determinazione della performance). Lo stesso dicasi per i duetti con Lisk, che vedono la batterista prodursi in un prolungato addensamento di poliritmi che si affianca alla ‘rete’ comunicativa di Zabelka: in questo caso si parla di Contrapuntal Empathy (26 minuti).
L’unico problema di questa musica è avere la pazienza di superare l’empasse iniziale e attendere che le complessità svolgano il loro compito estetico. Questa è improvvisazione che funziona come conduzione di energia, ha una deriva elettronica latente pur non facendo parte di un esperimento in tal senso." Ettore Garzia, Percorsi Musicali, 2024.
"(...) La violoniste autrichienne Mia Zabelka créditée ici « vocals » s’affirme dans l’univers des musiques improvisées et expérimentales. Son album de Duos est partagé en deux performances : The Poetics of Sharing avec le violoncelliste canadien Alain Joule « with percussive extension » (27 :07) et Contrapuntal Empathy avec la percussionniste U.S. Tracy Lisk « cymbal bowing » (26 :19). Chacun des trois musiciens est aussi crédité « composition ». La musique ferraille, crisse, grince, siffle, percute. Alain Joule amplifie / modifie son violoncelle en le connectant physiquement à un (ou des) éléments percussifs métalliques. Une activité fébrile, excitante et saccadée emporte le flux des deux improvisateurs avec une belle intensité, les archets percutant et battant les cordes, les aigus sifflent, s’étirent acides, corrodant l’acoustique. Des variations pointent ici et là et on entend Mia s’exclamer brièvement dans cette empoignade énergique. Au fil des minutes, leur pandemonium baisse de deux crans pour rechercher un brin d’empathie sonore « naturelle », le violoncelliste s’épanchant dans les graves avec de super glissandos expressifs et contrôlés. Vers la fin, ce sont les boyaux acoustiques frottés en tournoyant les archets ou même ceux-ci sursautent en lâchant des vrilles elliptiques, un brin sadiques, sinueuses avec des entrecroisements de contrepoints , de vibrations métallisées et des vocalises phonétiques... Le dialogue se renforce enfin et surprend par la simultanéité de leurs interventions vif-argent… leur rage ludique qui s’échappe en finale. Duo convaincant et tonique.
Contrapuntal Empathy: Le violon évolue dans une approche contemporaine qu’on pourrait qualifier de sérielle face à une percussionniste mystérieuse dont on devine mal « comment elle joue » , sorte de micro percussion assourdie. Par instants, Mia y ajoute des vocaux free qui se pointent sans crier gare. Au fil des minutes, son jeu à l’archet s’enhardit, arrachant des contorsions d’aigus en glissandi avec une sonorité expressionniste, acide, des battements frénétiques percutant les cordes simultanément avec les frappes et rebondissements de Tracy Lisk sur les peaux. Celle-ci joue de manière très active tout en maintenant une dynamique et un volume sonore réduit afin de laisser largement l’espace auditif suffisamment « aéré » afin que l’auditeur puisse entendre le moindre détail du jeu hyperactif de sa partenaire. Le thème et les intervalles du départ ressurgissent successivement avec des intervalles précis créant une heureuse continuité. Le sciage frénétique et le scratchage des cordes du violon avec l’archet (qui encaisse?) trouve un écho dans les frottements de cymbales, les glossolalies et phonèmes sauvages de Mia Zabelka s’unissant à ses pizz et à l’activité batteristique free de Lisk. Un bon point de départ pour ces deux créatrices qui auront tout avantage à continuer leur collaboration." Jean-Michel Van Schouwburg, Orynx-Improv and Sounds, 2023.
01 _ The Poetics of Sharing (Mia Zabelka / Alain Joule) 27:07
02 _ Contrapuntal Empathy (Mia Zabelka / Tracy Lisk) 26:19
(C) + (P) 2023
CD digisleeve 4 pages
Mia Zabelka _ violin _ vocals _ compositions
Alain Joule _ violoncello with percussive extension _ composition
Tracy Lisk _ drums _ cymbal bowing _ composition
Duo recordings by Mia Zabelka (Austria) with Alain Joule (Montreal, Québec, Canada) and Tracy Lisk (Philadelphia, Pennsylvania, USA). Track 1 was recorded live by Mia Zabelka and Alain Joule at Klanghaus Untergreith / Sankt Johann i.S. (AT) and Espace AJ / Montreal (CA), May 2023. Track 2 was recorded live by Mia Zabelka and Tracy Lisk at Klanghaus Untergreith / Sankt Johann i.S. (AT) and Dauphin Street Studio / Philadelphia (US), May 2023. All tracks mixed and mastered by Lasse Marhaug.
For more info:
https://www.miazabelka.com
https://en.wikipedia.org/wiki/Mia_Zabelka
http://www.alainjoule.com
https://tracylisk.bandcamp.com
"(...) La violoniste autrichienne Mia Zabelka créditée ici « vocals » s’affirme dans l’univers des musiques improvisées et expérimentales. Son album de Duos est partagé en deux performances : The Poetics of Sharing avec le violoncelliste canadien Alain Joule « with percussive extension » (27 :07) et Contrapuntal Empathy avec la percussionniste U.S. Tracy Lisk « cymbal bowing » (26 :19). Chacun des trois musiciens est aussi crédité « composition ». La musique ferraille, crisse, grince, siffle, percute. Alain Joule amplifie / modifie son violoncelle en le connectant physiquement à un (ou des) éléments percussifs métalliques. Une activité fébrile, excitante et saccadée emporte le flux des deux improvisateurs avec une belle intensité, les archets percutant et battant les cordes, les aigus sifflent, s’étirent acides, corrodant l’acoustique. Des variations pointent ici et là et on entend Mia s’exclamer brièvement dans cette empoignade énergique. Au fil des minutes, leur pandemonium baisse de deux crans pour rechercher un brin d’empathie sonore « naturelle », le violoncelliste s’épanchant dans les graves avec de super glissandos expressifs et contrôlés. Vers la fin, ce sont les boyaux acoustiques frottés en tournoyant les archets ou même ceux-ci sursautent en lâchant des vrilles elliptiques, un brin sadiques, sinueuses avec des entrecroisements de contrepoints , de vibrations métallisées et des vocalises phonétiques... Le dialogue se renforce enfin et surprend par la simultanéité de leurs interventions vif-argent… leur rage ludique qui s’échappe en finale. Duo convaincant et tonique.
Contrapuntal Empathy: Le violon évolue dans une approche contemporaine qu’on pourrait qualifier de sérielle face à une percussionniste mystérieuse dont on devine mal « comment elle joue » , sorte de micro percussion assourdie. Par instants, Mia y ajoute des vocaux free qui se pointent sans crier gare. Au fil des minutes, son jeu à l’archet s’enhardit, arrachant des contorsions d’aigus en glissandi avec une sonorité expressionniste, acide, des battements frénétiques percutant les cordes simultanément avec les frappes et rebondissements de Tracy Lisk sur les peaux. Celle-ci joue de manière très active tout en maintenant une dynamique et un volume sonore réduit afin de laisser largement l’espace auditif suffisamment « aéré » afin que l’auditeur puisse entendre le moindre détail du jeu hyperactif de sa partenaire. Le thème et les intervalles du départ ressurgissent successivement avec des intervalles précis créant une heureuse continuité. Le sciage frénétique et le scratchage des cordes du violon avec l’archet (qui encaisse?) trouve un écho dans les frottements de cymbales, les glossolalies et phonèmes sauvages de Mia Zabelka s’unissant à ses pizz et à l’activité batteristique free de Lisk. Un bon point de départ pour ces deux créatrices qui auront tout avantage à continuer leur collaboration." Jean-Michel Van Schouwburg, Orynx-Improv and Sounds, 2023.
"(...) Ho già spiegato in passato come la violinista Mia Zabelka occupi un posto di rilievo nell’ambito della musica contemporanea, uno spazio che sta tra composizione, improvvisazione, sound art e musica sperimentale. In termini di visuali sulla musica, mezzi impiegati per comporre o improvvisare, nonché per metodi utilizzati per ottenere informazioni nuove sul violino, Zabelka può già vantare un curriculum di musica e iniziative che sono solo a lei ascrivibili.
Nel campo dell’improvvisazione Zabelka presenta un inconsueto modello sonico che ruota intorno ad una libertà codificata in un principio, ossia ricavare un automatismo, un flusso continuo nel quale riconoscere i semi di un’attualità dei tempi, di un modo scomposto e ‘antipatico’ del comporre. I duetti con Alain Joule da una parte e con Tracy Lisk dall’altra, sono dei drivers potenti di pluralità concettuali anche se a prima vista si svolgono in una veste che richiama la più classica delle convenzioni improvvisative: con Joule al violoncello Zabelka ha impiantato i semi di una paradossale tesi della ‘telepoetry’, improvvisazioni libere in grado di collegare semanticamente la poesia alla musica, vertigini poetico-musicali che si confondono nell’esibizione dando vita a quel flusso di cui si accennava prima; in quanto ascoltiamo nel CD per Setola grazie ad una performance di 27 minuti denominata The Poetics of Sharing, si capisce che gli stili qui si mettono al servizio degli intenti speculativi così come fanno le tecniche estensive (Joule suona irregolarissimo, anche tra corpo dello strumento e tastiera e ogni tanto rigurgita il lato poetico, mentre Zabelka usa dei rafforzativi espressivi durante la fitta determinazione della performance). Lo stesso dicasi per i duetti con Lisk, che vedono la batterista prodursi in un prolungato addensamento di poliritmi che si affianca alla ‘rete’ comunicativa di Zabelka: in questo caso si parla di Contrapuntal Empathy (26 minuti).
L’unico problema di questa musica è avere la pazienza di superare l’empasse iniziale e attendere che le complessità svolgano il loro compito estetico. Questa è improvvisazione che funziona come conduzione di energia, ha una deriva elettronica latente pur non facendo parte di un esperimento in tal senso." Ettore Garzia, Percorsi Musicali, 2024.
01 _ The Poetics of Sharing (Mia Zabelka / Alain Joule) 27:07
02 _ Contrapuntal Empathy (Mia Zabelka / Tracy Lisk) 26:19
(C) + (P) 2023