CIELO 2
YOKO MIURA
SOLD OUT
Yoko Miura _ pianoforte
Disco in completa solitudine per questa sensibile pianista, improvvisatrice e compositrice di Tokyo, già presente in questo catalogo con il Trio TAG (SM2260). La musica non è di facile catalogazione, affronta molte problematiche contemporanee ma non cortocircuita mai in radicalismi. È una voce intrisa di poesia quella di Yuko Miura. Il disco è stato registrato nel 2013 a New York e a Milano.
Per maggiori informazioni: http://yokomiura.main.jp
"(...) Un'installazione piuttosto suggestiva che coinvolge l'abbinamento tra suoni e dipinti è la "peinture sonore": si tratta di un'interazione diretta tra il musicista (o i musicisti) e il pittore particolarmente gradita agli improvvisatori e ritrattisti, poiché spesso assume le sembianze di una silenziosa attività di ricerca in cui si cerca di improntare un sistema per decodificare segnali acustici che dall'orecchio passano alla mano ritrattista: attraverso l'introspezione e l'improvvisazione profusa nel corso di una perfomance, in cui tutto l'ambiente circostante reclama un suo valore, il musicista regala al pittore le coordinate su cui muoversi: è una sorta di improvvisazione a due livelli, uditiva e pittorica, in cui la musica dà suggerimenti all'immaginazione dei dipinti. Applicata soprattutto in Francia, la peinture sonore regolarmente scava nella platea dei consigli indefiniti proposti da Cage, in cui l'attività improvvisativa del musicista richiede un suo metalinguaggio, un proprio approccio creativo che non può temere di peccare di poca originalità: in "Cielo 2", solo piano della pianista giapponese Yoko Miura, si condensa gran parte di quella fase critica in cui il musicista si incammina inconsciamente su un sentiero di suoni, che non ha forme prestabilite o stili da seguire, che lascia inevitabilmente liberi sul cammino da farsi, giocando su dinamiche del momento, che possono attecchire casualmente i sentieri della risonanza o della semplice ebbrezza provata per una serie di note legate tra loro in accordo; in "Cielo 2" sarebbe un errore tentare di trovare dei riferimenti stilistici, perché realmente non se ne trovano: i drivers di questa prova solistica (individuabili soprattutto nelle più lunghe durate improvvisative, l'iniziale Epilogue/Spring/Spring haze e Improvisation) risiedono esclusivamente nella capacità di filtrare all'istante sulla tastiera gli impulsi interattivi celebrali. Pur non essendo finalizzato ad una peinture sonore, "Cielo 2" ne cattura le impostazioni introspettive, ponendo l'accento sulla qualità descrittiva della musica: combinazioni di note fatate ed un consistente uso dei pedali sulle tonalità basse atto a provocare un complessivo rimbombo armonico di fondo, sono gli elementi utili per fare emergere il significato e la straordinaria importanza/presenza della vita, rivelando tutta la sensibilità della pianista nei confronti della realtà." Ettore Garzia, Percorsi Musicali, 2015.
"(...) Le piano est par excellence l’instrument auquel on s’attend naturellement à en entendre une performance solo ou une composition consacrée à lui seul. Les possibilités permises par la multiplicité des doigtés possibles et simultanés en font l’instrument orchestral qui, dans les conventions musicales ou la musique conventionnelle, se suffit à lui-même. Cela a toujours semblé nettement moins évident pour le trombone ou le tuba. Il a vraiment fallu attendre la deuxième partie du XXème siècle pour entendre des concerts entiers dévolus au seul saxophone (Anthony Braxton), trombone (Albert Mangelsdorff) ou au violon (Malcolm Goldstein) etc. Enregistré à Milan et New York en 2013 par l’excellente pianiste Yoko Miura, Cielo 2 rentre tout-à-fait dans la démarche qu’on est en droit d’attendre de la nature instrumentale et musicale du piano. Pour qui ignore son parcours, on peut noter de belles collaborations au top niveau avec le contrebassiste Teppo Hauta – Aho, le live sound processor Lawrence Casserley ou le clarinettiste Ove Volquartz. Cielo 2 fait suite à un premier album Cielo et j’ai presque envie de parler de Cielo puissance 2, vu l’excellence du chemin parcouru depuis cette première expérience d’enregistrement. Ce qui est particulièrement remarquable est sa capacité à assumer jusqu’au bout un ensemble d’idées, de langages, d’affects et d'orientations musicales durant les deux séances d’enregistrements successives. Pour qui connaît Yoko Miura de l’avoir entendu in vivo, la surprise pourra venir du fait que sa pratique de l’improvisation est à la fois multiple et très flexible, mais sans aucune compromission ou facilité. Selon son humeur et ses moods, son jeu peut se cabrer jusqu’avant l’emphase, ou se contraindre à un jeu minimal et subtil. Haikus pointus ou suite magnificente et lyrique des quatre mains. Poly-modalité ou abstraction sérielle. Clavier ou cordes. On se souviendra d’une session avec un piano préparé et bruitiste avec de jeunes improvisatrices très contemporaines. Il ne faudrait pas enfermer un tel tempérament dans une boîte, car son talent réside dans le fait qu’elle se mesure au challenge d’assumer et de transcender son choix du moment et que sa musique est celle de l’instant, des instants multiples et différents qu’elle habite avec la même force. Même si sa mine studieuse et énigmatique laisserait penser qu’elle ne puisse évoluer que dans l’univers d’un concert où elle semble nager comme un poisson dans l’eau, elle se révèle à son aise dans des aventures aussi disparates les unes que les autres. Donc cinq pièces composées dont le déroulement par l’improvisation instantanée est à chaque fois menée de main de maître et qui créent une suite, un enchaînement – prolongement du travail accompli dans chaque morceau précédent. Dans Boogie Woogie Wonderland (plage 3) et dans une sorte de joyeux interlude, elle fait la démonstration amusante que son approche rythmique complexe accommode un genre musical aux antipodes des deux morceaux précédents dont un Epilogue qui ouvre l’album! La plage 4, Windy Heath, démarre avec l’ambiance et la pulsation de la troisième (Boogie) pour les faire évoluer dans son univers de va-et-vient dans les méandres des intervalles. Souvent dans le flux et ressac des combinaisons infinies de pulsations arpégiées aux confins du lyrisme et de l’abstraction, de la mathématique et du plaisir charnel, son piano chante un univers fait d’espérances, de lueurs des découvertes, de désillusions, de réitérations sans atermoiement et de la renaissance alors que tout semble s’effondrer. L’esprit subtil de Yoko Miura fait coïncider, se questionner et se répondre des pans entiers de chacune de ses improvisations, trace d’une réflexion musicale profonde." Jean-Michel Van Schouwburg, Orynx-Improvandsounds, 2015.
01 _ Epilogue / Spring / Spring Haze
02 _ Improvisation
03 _ Boogie-woogie Wonderland
04 _ Windy Heath
05 _ A Song of a Bird
(C) + (P) 2015
SOLD OUT
Yoko Miura _ piano
Solo piano music from this sensitive pianist, improviser and composer of Tokyo, already present in this catalog with the Trio TAG (SM2260). The music is not easy to cataloging, it faces many contemporary problems but never throttle in radicalism. The piano music of Yuko Miura is a voice really steeped in poetry! The album was recorded in 2013 in New York and Milan.
For more information: http://yokomiura.main.jp
"(...) Le piano est par excellence l’instrument auquel on s’attend naturellement à en entendre une performance solo ou une composition consacrée à lui seul. Les possibilités permises par la multiplicité des doigtés possibles et simultanés en font l’instrument orchestral qui, dans les conventions musicales ou la musique conventionnelle, se suffit à lui-même. Cela a toujours semblé nettement moins évident pour le trombone ou le tuba. Il a vraiment fallu attendre la deuxième partie du XXème siècle pour entendre des concerts entiers dévolus au seul saxophone (Anthony Braxton), trombone (Albert Mangelsdorff) ou au violon (Malcolm Goldstein) etc. Enregistré à Milan et New York en 2013 par l’excellente pianiste Yoko Miura, Cielo 2 rentre tout-à-fait dans la démarche qu’on est en droit d’attendre de la nature instrumentale et musicale du piano. Pour qui ignore son parcours, on peut noter de belles collaborations au top niveau avec le contrebassiste Teppo Hauta – Aho, le live sound processor Lawrence Casserley ou le clarinettiste Ove Volquartz. Cielo 2 fait suite à un premier album Cielo et j’ai presque envie de parler de Cielo puissance 2, vu l’excellence du chemin parcouru depuis cette première expérience d’enregistrement. Ce qui est particulièrement remarquable est sa capacité à assumer jusqu’au bout un ensemble d’idées, de langages, d’affects et d'orientations musicales durant les deux séances d’enregistrements successives. Pour qui connaît Yoko Miura de l’avoir entendu in vivo, la surprise pourra venir du fait que sa pratique de l’improvisation est à la fois multiple et très flexible, mais sans aucune compromission ou facilité. Selon son humeur et ses moods, son jeu peut se cabrer jusqu’avant l’emphase, ou se contraindre à un jeu minimal et subtil. Haikus pointus ou suite magnificente et lyrique des quatre mains. Poly-modalité ou abstraction sérielle. Clavier ou cordes. On se souviendra d’une session avec un piano préparé et bruitiste avec de jeunes improvisatrices très contemporaines. Il ne faudrait pas enfermer un tel tempérament dans une boîte, car son talent réside dans le fait qu’elle se mesure au challenge d’assumer et de transcender son choix du moment et que sa musique est celle de l’instant, des instants multiples et différents qu’elle habite avec la même force. Même si sa mine studieuse et énigmatique laisserait penser qu’elle ne puisse évoluer que dans l’univers d’un concert où elle semble nager comme un poisson dans l’eau, elle se révèle à son aise dans des aventures aussi disparates les unes que les autres. Donc cinq pièces composées dont le déroulement par l’improvisation instantanée est à chaque fois menée de main de maître et qui créent une suite, un enchaînement – prolongement du travail accompli dans chaque morceau précédent. Dans Boogie Woogie Wonderland (plage 3) et dans une sorte de joyeux interlude, elle fait la démonstration amusante que son approche rythmique complexe accommode un genre musical aux antipodes des deux morceaux précédents dont un Epilogue qui ouvre l’album! La plage 4, Windy Heath, démarre avec l’ambiance et la pulsation de la troisième (Boogie) pour les faire évoluer dans son univers de va-et-vient dans les méandres des intervalles. Souvent dans le flux et ressac des combinaisons infinies de pulsations arpégiées aux confins du lyrisme et de l’abstraction, de la mathématique et du plaisir charnel, son piano chante un univers fait d’espérances, de lueurs des découvertes, de désillusions, de réitérations sans atermoiement et de la renaissance alors que tout semble s’effondrer. L’esprit subtil de Yoko Miura fait coïncider, se questionner et se répondre des pans entiers de chacune de ses improvisations, trace d’une réflexion musicale profonde." Jean-Michel Van Schouwburg, Orynx-Improvandsounds, 2015.
"(...) Un'installazione piuttosto suggestiva che coinvolge l'abbinamento tra suoni e dipinti è la "peinture sonore": si tratta di un'interazione diretta tra il musicista (o i musicisti) e il pittore particolarmente gradita agli improvvisatori e ritrattisti, poiché spesso assume le sembianze di una silenziosa attività di ricerca in cui si cerca di improntare un sistema per decodificare segnali acustici che dall'orecchio passano alla mano ritrattista: attraverso l'introspezione e l'improvvisazione profusa nel corso di una perfomance, in cui tutto l'ambiente circostante reclama un suo valore, il musicista regala al pittore le coordinate su cui muoversi: è una sorta di improvvisazione a due livelli, uditiva e pittorica, in cui la musica dà suggerimenti all'immaginazione dei dipinti. Applicata soprattutto in Francia, la peinture sonore regolarmente scava nella platea dei consigli indefiniti proposti da Cage, in cui l'attività improvvisativa del musicista richiede un suo metalinguaggio, un proprio approccio creativo che non può temere di peccare di poca originalità: in "Cielo 2", solo piano della pianista giapponese Yoko Miura, si condensa gran parte di quella fase critica in cui il musicista si incammina inconsciamente su un sentiero di suoni, che non ha forme prestabilite o stili da seguire, che lascia inevitabilmente liberi sul cammino da farsi, giocando su dinamiche del momento, che possono attecchire casualmente i sentieri della risonanza o della semplice ebbrezza provata per una serie di note legate tra loro in accordo; in "Cielo 2" sarebbe un errore tentare di trovare dei riferimenti stilistici, perché realmente non se ne trovano: i drivers di questa prova solistica (individuabili soprattutto nelle più lunghe durate improvvisative, l'iniziale Epilogue/Spring/Spring haze e Improvisation) risiedono esclusivamente nella capacità di filtrare all'istante sulla tastiera gli impulsi interattivi celebrali. Pur non essendo finalizzato ad una peinture sonore, "Cielo 2" ne cattura le impostazioni introspettive, ponendo l'accento sulla qualità descrittiva della musica: combinazioni di note fatate ed un consistente uso dei pedali sulle tonalità basse atto a provocare un complessivo rimbombo armonico di fondo, sono gli elementi utili per fare emergere il significato e la straordinaria importanza/presenza della vita, rivelando tutta la sensibilità della pianista nei confronti della realtà." Ettore Garzia, Percorsi Musicali, 2015.
01 _ Epilogue / Spring / Spring Haze
02 _ Improvisation
03 _ Boogie-woogie Wonderland
04 _ Windy Heath
05 _ A Song of a Bird
(C) + (P) 2015