SCATOLE DI SCARPE
PAT MOONCHY / PASQUALE ‘LINO’ LIGUORI
SOLD OUT
Pat Moonchy _ voce
Pasquale 'Lino' Liguori _ batteria
Duo batteria e voce, nessun altro effetto. Registrato ottimamente da Paolo Falascone al Studio Mu.Rec. di Milano. Alla batteria troviamo il grande Lino Liguori (classe 1927), un batterisco storico del bel paese, pioniere del jazz italiano dell'immediato dopoguerra, tra i primi ad aprirsi alle nuove concezioni ritmiche afroamericane, con all'attivo tanti dischi che hanno fatto la storia (ne cito uno soltanto, a me caro: Concerto della Statale, in trio con Mario Schiano e Roberto Bellatalla). Pat Moonchy è una cantante e sperimentatrice elettronica, attiva da due decenni con propri progetti (vedi Doubleganger, SM2610), con collaborazioni che includono Guido Mazzon, Alessandra Novaga, Roberto del Piano, i teutonici Faust, oltre a lavorare in solo performance. Ultimamente si dimostra anche grande animatrice, a Milano, per la musica sperimentale e improvvisata, attraverso il locale che gestisce insieme a Lucio Liguori, il Moonshine, in cui avvengono le performance.
"(...) La scène de la musique improvisée est redevable à la chanteuse Pat Moonchy et à son compagnon, le guitariste Lucio Liguori, d’avoir animé pendant une vingtaine d’années le club Moonshine, un bar du centre de Milan, dédié aux musiques improvisées et expérimentales. Quant au batteur Pasquale « Lino » Liguori (orthographié aussi Pascale), c’est un musicien de la génération swing – bebop qui n’a pas hésité à suivre son fils Gaetano Liguori, pianiste pionnier du new jazz de la péninsule des années 70’, lorsque la scène ronronnante du jazz transalpin s’est trouvée secouée par la déferlante « free » et improvisation fin des années soixante. En 1975, Lino a participé comme batteur au fabuleux et historique Concerto della Statale de Mario Schiano publié par le label Red Records quand celui-ci était vraiment rouge. Les Liguori et Pat Moonchy forment une famille musicale avec le bassiste Roberto Del Piano qui lui, a œuvré durant des années, dans les groupes de Gaetano Liguori (Terzo Mondo Palcoscenico Records 1980) et des musiciens comme Filippo Monico, Guido Mazzon, Massimo Falascone, le fameux photographe Roberto Masotti et l’ingénieur du son Paolo Falascone etc… Cette connivence amicale fait que le Moonshine avec son magnifique décor « home made » a été un des lieux les plus chaleureux pour que cette expression musicale puisse s’épanouir. (Il va devoir malheureusement fermer sous peu). Alors cette boîte à chaussures est un duo touchant et très réussi. Pat Moonchy n’est sans doute pas une chanteuse de l’envergure des Maggie Nicols, Julie Tippets, Jeanne Lee ou Ute Wassermann et Shelley Hirsch. En comparaison, elle a un registre limité et un manque de « puissance », mais cela ne l’empêche pas de faire une performance vraiment épatante en assumant et en sublimant ses limites avec intelligence et sensibilité. En effet, elle a créé son propre style en fonction de ses capacités avec une réelle maîtrise et de la suite dans les idées. Sa présence scénique semble sophistiquée (habillement, port de tête, expression du visage et du corps, maquillage) et sa voix fluette évoque celle d’une enfant de bandes dessinées ou d’une série TV surréaliste. Un contraste déroutant. Le jeu de la batterie est tout en nuances, le sensible Lino frottant et faisant tinter les cymbales et résonner les peaux avec une remarquable variété de frappes et un beau sens de la dynamique sonore qui est le complément parfait pour une voix féminine. Sept morceaux autour des deux à cinq minutes et un seul qui s’écoule sur une douzaine de minutes. Un bel échange- communion ludique. Etant moi-même vocaliste improvisateur, je peux vous dire que Pat Moonchy a dû travailler d’arrache-pied et apprendre la concentration maximum , la force mentale, pour parvenir à naviguer dans une performance de quarante minutes comme celle qu’on entend ici. On y trouve une forme d’humour, une distanciation, un goût sûr sans faux pas, une réelle capacité théâtrale et un sens inné de la retenue dans une forme d’expressionnisme. Elle affectionne un aigu fantomatique, une diction gazouillante ou une voix de gorge famélique qui créent un personnage facétieux, une fée Clochette décalée et vraiment touchante. Lino Liguori nous fait entendre sa compréhension profonde et vécue des possibilités expressives de la batterie dans une liberté rythmique authentique. La classe ! Ces deux musiciens n’ont aucune prétention « professionnelle » (carrière), mais vivifient tout ceux qu’ils touchent par leur rayonnement amical et leur amour de la musique libre sans compromis. Maintenant que le Moonshine va fermer après autant d’années, je garde précieusement cette Scatola di Scarpe comme un talisman pour préserver le souvenir de ce lieu de rêve éveillé." Jean-Michel Van Schouwburg, Orynx - Improv znd Sounds, 2015.
01 _ Scatola per Scarpe 3:40
02 _ Mana 5:07
03 _ Mear Bahe 3:21
04 _ Pearl Handle 3:09
05 _ Scarpe in Scatola 3:43
06 _ Viga 12:13
07 _ Blu & Banksy 5:55
08 _ Origami 3:37
(C) + (P) 2014
SOLD OUT
Pat Moonchy _ vocals
Pasquale 'Lino' Liguori _ drums
Drums and voice, no other effect. Recorded at Mu.Rec. Studio in Milan, by Paolo Falascone. On drums we find the great Lino Liguori (born 1927), a historical Italian drummer, a pioneer in the immediate postwar of the Italian jazz, among the first to be open to new rhythmic ideas of African-American musicians, with assets of many records (I mention only one, dear for me: Concerto della Statale, with a trio that include Mario Schiano and Roberto Bellatalla). Pat Moonchy is a singer and electronics experimenter, active from two decades with her own projects (see Doubleganger, SM2610), with collaborations that include Guido Mazzon, Alessandra Novaga, Roberto Del Piano, the band Faust, in addition to working in solo performance.
"(...) La scène de la musique improvisée est redevable à la chanteuse Pat Moonchy et à son compagnon, le guitariste Lucio Liguori, d’avoir animé pendant une vingtaine d’années le club Moonshine, un bar du centre de Milan, dédié aux musiques improvisées et expérimentales. Quant au batteur Pasquale « Lino » Liguori (orthographié aussi Pascale), c’est un musicien de la génération swing – bebop qui n’a pas hésité à suivre son fils Gaetano Liguori, pianiste pionnier du new jazz de la péninsule des années 70’, lorsque la scène ronronnante du jazz transalpin s’est trouvée secouée par la déferlante « free » et improvisation fin des années soixante. En 1975, Lino a participé comme batteur au fabuleux et historique Concerto della Statale de Mario Schiano publié par le label Red Records quand celui-ci était vraiment rouge. Les Liguori et Pat Moonchy forment une famille musicale avec le bassiste Roberto Del Piano qui lui, a œuvré durant des années, dans les groupes de Gaetano Liguori (Terzo Mondo Palcoscenico Records 1980) et des musiciens comme Filippo Monico, Guido Mazzon, Massimo Falascone, le fameux photographe Roberto Masotti et l’ingénieur du son Paolo Falascone etc… Cette connivence amicale fait que le Moonshine avec son magnifique décor « home made » a été un des lieux les plus chaleureux pour que cette expression musicale puisse s’épanouir. (Il va devoir malheureusement fermer sous peu). Alors cette boîte à chaussures est un duo touchant et très réussi. Pat Moonchy n’est sans doute pas une chanteuse de l’envergure des Maggie Nicols, Julie Tippets, Jeanne Lee ou Ute Wassermann et Shelley Hirsch. En comparaison, elle a un registre limité et un manque de « puissance », mais cela ne l’empêche pas de faire une performance vraiment épatante en assumant et en sublimant ses limites avec intelligence et sensibilité. En effet, elle a créé son propre style en fonction de ses capacités avec une réelle maîtrise et de la suite dans les idées. Sa présence scénique semble sophistiquée (habillement, port de tête, expression du visage et du corps, maquillage) et sa voix fluette évoque celle d’une enfant de bandes dessinées ou d’une série TV surréaliste. Un contraste déroutant. Le jeu de la batterie est tout en nuances, le sensible Lino frottant et faisant tinter les cymbales et résonner les peaux avec une remarquable variété de frappes et un beau sens de la dynamique sonore qui est le complément parfait pour une voix féminine. Sept morceaux autour des deux à cinq minutes et un seul qui s’écoule sur une douzaine de minutes. Un bel échange- communion ludique. Etant moi-même vocaliste improvisateur, je peux vous dire que Pat Moonchy a dû travailler d’arrache-pied et apprendre la concentration maximum , la force mentale, pour parvenir à naviguer dans une performance de quarante minutes comme celle qu’on entend ici. On y trouve une forme d’humour, une distanciation, un goût sûr sans faux pas, une réelle capacité théâtrale et un sens inné de la retenue dans une forme d’expressionnisme. Elle affectionne un aigu fantomatique, une diction gazouillante ou une voix de gorge famélique qui créent un personnage facétieux, une fée Clochette décalée et vraiment touchante. Lino Liguori nous fait entendre sa compréhension profonde et vécue des possibilités expressives de la batterie dans une liberté rythmique authentique. La classe ! Ces deux musiciens n’ont aucune prétention « professionnelle » (carrière), mais vivifient tout ceux qu’ils touchent par leur rayonnement amical et leur amour de la musique libre sans compromis. Maintenant que le Moonshine va fermer après autant d’années, je garde précieusement cette Scatola di Scarpe comme un talisman pour préserver le souvenir de ce lieu de rêve éveillé." Jean-Michel Van Schouwburg, Orynx - Improv znd Sounds, 2015.
01 _ Scatola per Scarpe 3:40
02 _ Mana 5:07
03 _ Mear Bahe 3:21
04 _ Pearl Handle 3:09
05 _ Scarpe in Scatola 3:43
06 _ Viga 12:13
07 _ Blu & Banksy 5:55
08 _ Origami 3:37
(C) + (P) 2014